Janvier 1957 - n° 143

C’est la question qui se pose à la lumière d’événements récents qui semblent en avoir modifié certains éléments de base essentiels. Nul n’ignore qu’en matière de défense nationale les données du problème sont multiples et de tous ordres, vérifiées ou conjecturales, c’est-à-dire ayant forme d’hypothèses qu’on est bien obligé de se forger à soi-même pour asseoir un raisonnement et en déduire des solutions. Lire les premières lignes

  p. 5-16

Je n’entends point participer ici aux discussions idéologiques et politiques du moment, mais plutôt replacer les choses dans une meilleure perspective, fût-ce au prix d’une simplification excessive. Si j’ai manqué, chemin faisant, à l’objectivité, je demande qu’on m’en excuse en songeant que je vis, avec tous mes contemporains, les incertitudes de la conjoncture actuelle.
Tibor Mende (Exergue à « Regards sur l’Histoire de demain », 1954.)
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  p. 17-30
  p. 31-42
  p. 43-61

Dès le déclenchement de la nouvelle crise de Suez, provoquée par le geste du dictateur égyptien, l’attention mondiale s’est portée instantanément — une fois de plus — sur la grande route naturelle de rechange contournant l’Afrique du Sud par les vastes et libres espaces des mers australes. Lire les premières lignes

  p. 62-76

Après s’être efforcée de donner tout son sens à l’expression « Guerre révolutionnaire », une précédente étude (1) concluait à la nécessité vitale de transformer notre mentalité et notre appareil politico-militaire. Lire les premières lignes

  p. 77-89
  p. 90-101
  p. 102-109
  p. 110-122

Il est incontestable que le cadre général dans lequel s'inscrivent tous les engagements politiques et militaires de la France depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, est la Charte des Nations Unies. L'Organisation des Nations Unies, telle qu'elle vit le jour en 1945, était le résultat d'un compromis entre un .effort des grands vainqueurs de la deuxième guerre mondiale pour maintenir durant la paix leur solidarité du temps de guerre (les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité étant conçus comme l'état-major pacifique d'une coalition pour la paix) et le désir de constituer une société véritablement universelle des nations où chacune ait voix au chapitre sur un pied d'égalité. Dans ces conditions il n'est pas surprenant qu'à mesure que se manifestait plus ouvertement l'antagonisme entre les grands ex-alliés de la guerre mondiale, la tendance à faire de l'organisation un prétoire égalitaire ait prévalu. Dès lors que l'un des deux objectifs que l'on s'était efforcé d'atteindre apparaissait hors de portée, c'est vers l'autre que convergèrent les efforts des petites puissances et de quelques grandes. Les Etats-Unis, en particulier, lorsque le début des hostilités en Corée sembla ouvrir une période de « guerres en chaîne », jugèrent nécessaire de transférer à l'Assemblée générale de l'O.N.U. certaines compétences réservées par la Charte à un Conseil de Sécurité qui se voyait paralysé par le veto soviétique chaque fois que des décisions devaient être prises à l'encontre du gouvernement soviétique ou de ses alliés. La France, à l'époque, avait allègrement voté la résolution du 3 novembre 1950 connue sous le nom de « Union pour la Paix »; mais l'évolution qui s'est produite de 1950 à 1956 a eu pour effet de retourner contre la France les armes qu'en 1950 elle avait aidé à forger contre les ennemis de l'Occident. Ce changement est dû, d'abord, à l'influence qu'a prise au sein de l'O.N.U. le groupe des nations de Bandoeng, groupe hétérogène et travaillé de multiples contradictions internes, mais qui présente néanmoins une caractéristique commune : les Etats qui en font partie ont tous, à quelque degré, des intérêts et des préoccupations qui ne se confondent pas absolument avec ceux du bloc occidental ou du bloc oriental, ceci étant vrai de la Chine ou du Nord-Vietnam unis à l'U.R.S.S. par des traités d'alliance, comme de l'Irak et du Pakistan alliés à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Cette évolution de l'O.N.U., qui a eu pour résultat de transférer le pouvoir de décision d'un petit nombre de grandes puissances à des majorités de puissances moyennes ou petites, si elle peut nous gêner, n'empêche pas que la France reste liée par les engagements auxquels elle a souscrit en adhérant à l'O.N.U. le 31 août 1945. Rappelons-les brièvement. Le but des Nations Unies est essentiellement de « maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin de prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ». (Art 1). Les membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. » Lire les premières lignes

  p. 123-130
  p. 131-137

Chroniques

L’organisation atlantique connaît la crise [NDLR 2023 : Suez] la plus sérieuse de son histoire. Trop exclusivement conçue comme une alliance militaire destinée à faire face à une agression ouverte du bloc de l’Est sur le continent européen, elle s’avère impuissante à harmoniser les politiques des États-membres pour enrayer la poussée soviétique dans une région extérieure à l’Europe mais vitale pour elle. Lire la suite

  p. 138-140
  p. 140-150
  p. 150-155
  p. 155-159

Les événements du mois d’octobre continuent à peser sur les relations franco-tunisiennes et franco-marocaines. La brusque interruption de l’intervention militaire franco-britannique en Égypte, sous la pression de l’URSS et des États-Unis, et la condamnation de cette intervention par l’ONU, ont eu quelques répercussions en Afrique du Nord, sur les premiers résultats d’une politique de fermeté longtemps réclamée par le ministre résidant en Algérie. Lire la suite

  p. 159-161

Bibliographie

Gilbert Renault : Les caravelles du Christ  ; Librairie Plon, 1956 ; 312 pages - R. Bt.

L’épopée de la découverte d’une grande partie du monde par les Portugais se déroule de 1415 (prise de Ceuta) à 1499 (retour de Vasco de Gama). L’auteur est remonté aux sources, c’est-à-dire aux vieilles chroniques portugaises. L’histoire de ces expéditions est dominée par l’attachante figure du prince Henri le Navigateur, qui en est le véritable initiateur, car c’est grâce à son initiative et à sa ferme volonté que fut créé le centre de recherches géographiques et maritimes du cap Saint-Vincent. L’exploration des côtes de l’Afrique est jalonnée par l’établissement de la Mina (chevaliers Joào de Santarém et Pero de Escolar), les exploits de Bartolomeu Dias doublant le cap de Bonne Espérance, le périple de Pierre de Covilham à travers l’Abyssinie et la mer Rouge. Puis c’est l’expédition de Vasco de Gama en 1497 et 1498 qui réalise la première liaison avec les Indes. Lire la suite

  p. 162-163

Maurice Bell : Druides – Héros – Centaures  ; Librairie Plon, 1955 ; 216 pages - R. Bt.

D'un monde à l'autre : les « Mondes » que la librairie Plon nous présente dans une collection couverte par ce titre, sont, non seulement ceux de la Géographie, mais aussi ceux de l’Histoire, de l’Archéologie, de la Biologie, de l’Ethnologie, etc… C’est la collection des découvertes : l’homme y découvre l’homme se surmontant. Les points culminants du génie humain y constituent un vaste panorama. Grâce à elle nous sommes déjà partis en croisade, avec Gilbert Renault, dans les Caravelles du Christ des grands Portugais du XVe siècle, à la découverte de l’Afrique et des Indes. André Senet nous a entraînés, dans une quête émouvante, avec L’Homme à la recherche de ses ancêtres aux origines mêmes de la vie… Lire la suite

  p. 163-164

C.W Ceram : Le Secret des Hittites  ; Librairie Plon, 1955 ; 304 pages - R. Bt.

L’ouvrage précédent a évoqué la traduction des hiéroglyphes hittites. Ici nous sont présentées les péripéties qui ont marqué l’étonnante découverte de la civilisation hittite, de cette étrange royauté, groupant des peuples d’origine, de religion et de langue différentes, qui, durant presque tout le deuxième millénaire avant Jésus-Christ, fut comme une troisième force entre l’Égypte et les empires babylonien et assyrien. C’est la révélation d’un monde ignoré jusqu’ici des livres d’histoire. Lire la suite

  p. 164-165

Kurt Lange : Des pyramides, des sphinx, des pharaons  ; Librairie Plon, 1956 ; 310 pages - R. Bt.

« Ce livre prétend démontrer de façon éclatante que l’étude de l’histoire ancienne est plus émouvante, plus passionnante, plus vivifiante que celle des productions de l’imagination poétique. Les plus grands créateurs ont d’ailleurs presque toujours recours aux sujets qu’elle offre à leur inspiration et c’est à elle que revient en grande part la gloire qui s’attache à leur nom. Certes, c’est la substance vivante de l’histoire – et non pas une collection de dates, en elles-mêmes futiles ou l’enregistrement livresque de grands événements – que l’enseignement doit communiquer si on veut la faire revivre pleinement et avec profit. Quiconque est insensible au grandiose dynamisme qui s’en dégage sera impuissant à en communiquer la chaleur. » Lire la suite

  p. 165-166

Henri Lanoy : Les avions modernes. Vol. I : La cellule et Vol. II : Les moteurs  ; Librairie Girardot ; 264 et 335 pages - R. Bt.

Le général Seive nous présente cette nouvelle édition d’un ouvrage déjà connu et apprécié. L’auteur, technicien averti, fait preuve, une nouvelle fois, de réelles qualités pédagogiques. C’est un « Manuel d’enseignement » qu’il a composé et rédigé, un « classique » destiné à tous ceux qu’intéresse la science de l’avion. Nous le recommandons particulièrement aux spécialistes de l’aviation militaire et civile, aux membres des aéro-clubs, mais nous souhaiterions qu’il soit une source de documentation pour un public plus vaste. N’oublions pas, en effet, que l’âge de l’air ne fait que commencer. ♦

  p. 166-167

Rassembler les trois territoires du Maghreb dans une étude commune sur les lettres d’expression française est une entreprise qui vient à son heure. Il est bon que soient précisés, d’une part, l’intérêt intellectuel suscité chez nos écrivains par les problèmes qu’ont posés la vie et l’évolution de ces groupements, d’autre part la marque profonde de notre génie s’exprimant, par notre langue, au travers des autochtones. Une première question se pose cependant : y a-t-il une unité dans la littérature française du Moghreb ? Exception faite des relations et mémoires antérieures à 1830 qui traitent en bloc de la Barbarie, d’une certaine littérature relative à l’antiquité païenne et chrétienne, qui est commune à l’Algérie et à la Tunisie, les trois visages du Moghreb ont, littérairement parlant, une individualité propre et qui justifie la présentation en trois volumes. Lire la suite

  p. 167-167

Charles Garreau : Alerte dans le ciel ! Documents officiels sur les objets volants non identifiés  ; Éditions du Grand Damier, 1956 ; 258 pages - R. Bt.

L’auteur a rassemblé un très grand nombre d’observations et de témoignages sur l’apparition dans le ciel de « Mystérieux objets célestes » (MOC). Malgré l’abondance des documents aucune conclusion ferme n’a été dégagée jusqu’ici par les différents services officiels de la plupart des pays du monde. Charles Garreau, pour sa part, pense que ces objets sont de deux natures et ont deux origines différentes : certains, d’origine terrestres, seraient d’anciens V7 allemands construits par les Russes, les autres proviendraient d’un autre astre, connu ou non et seraient basés sur des principes nouveaux. ♦

  p. 167-167

Folco Quilici : Le sixième continent  ; Éditions Amiot-Dumont, 1955 ; 220 pages - R. Bt.

Ce sixième continent c’est le fond de la mer. Une équipe italienne, après 5 000 heures de plongées dans les fonds de la mer Rouge, raconte ses aventures et fait part de la moisson des documents qu’elle a rapportée. Équipée aussi passionnante sous l’angle scientifique que sous celui de l’aventure. C’est une sérieuse contribution à l’exploration sous-marine. Une des scènes qui marque l’expédition par son caractère étrange et singulier est le « ballet des diables de mer » exécuté par d’innombrables et gigantesques raies à l’occasion de la naissance collective de leurs petits. ♦

  p. 168-168

Edward Lanchbery : Contre le son  ; Éditions France-Empire, 1956 ; 320 pages - R. Bt.

Peut-on se lasser de lire les promesses de ces hommes de l’air dont on ne sait ce que l’on doit le plus admirer, l’héroïsme souriant du combattant, la sérénité devant des risques froidement mesurés dans leur métier de pilotes d’essais, la maîtrise de leur pensée au cours de la mise au point des prototypes ? Lire la suite

  p. 168-168

Wladimir d’Ormesson : La Ville Éternelle  ; Éditions Alsatia, 1956 ; 174 pages - R. Bt.

Nul mieux que M. Wladimir d’Ormesson, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, ne pouvait évoquer la Ville Éternelle. Il fait appel tout d’abord aux descriptions et impressions des écrivains français qui ont écrit sur Rome. La ville apparaît dans sa diversité et sa splendeur, cependant que se trouve établi un saisissant tableau de cette littérature allant de Rabelais à Claudel. À son tour alors, M. Wladimir d’Ormesson prend la parole à son compte, évoque les nuits romaines et le souvenir de Chateaubriand à Saint-Onuphre ; il ressuscite aussi la belle Pauline Bonaparte qui mourut dans cette villa où l’auteur a installé l’ambassade ; il fait revivre enfin les échos des séjours que Lyautey fit à Rome. Lire la suite

  p. 168-169

Jean Dutourd : Les Taxis de la Marne  ; Éditions Gallimard, 1956 ; 275 pages - R. Bt.

Le récit qui sert de base à cet ouvrage est banal en soi : c’est l’histoire de six soldats, pris dans la confusion de la défaite de 1940, et qui traversent la Bretagne. Mais les faits sont présentés avec pittoresque et humour. Et surtout, les moindres incidents sont l’occasion, pour l’auteur, de réflexions, de jugements, sur des sujets rétrospectifs ayant trait à la politique et à la guerre. Là est l’essence même du livre. Sans doute, le ton est-il souvent celui de la satire dans laquelle, pour convaincre, on a tendance à forcer les termes des expressions. Il n’en reste pas moins que « les positions que l’on y défend, les valeurs que l’on y exalte, sont les plus simples et les plus traditionnelles : ce sont la force de caractère, la grandeur d’âme, l’honneur, la vaillance, la fidélité, le patriotisme, enfin une certaine idée de la France qui semble totalement oubliée ». ♦

  p. 169-169

Colin-Simard : Découverte archéologique de la France  ; Éditions Amiot-Dumont, 1956 ; 336 pages - R. Bt.

Cet ouvrage comble une lacune qui subsistait dans les bibliothèques d’archéologie. Il s’agit en effet de l’histoire des découvertes préhistoriques faites sur le sol français. C’est une poignée d’hommes de notre pays qui a déclenché le mouvement, mouvement devenu une science universelle. L’auteur nous fait vivre les premiers pas de la Préhistoire, puis nous transporte dans tous les sites nationaux où le hasard, de courageuses initiatives et l’activité de savants à l’âme de pionniers levèrent le voile qui couvrait les premiers âges de nos ancêtres. Ce livre se lit comme un roman d’aventures. ♦

  p. 169-169

Jérôme Carcopino : La vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire  ; Librairie Hachette, 1939 ; 344 pages - R. Bt.

Étudier la vie d’une collectivité est très difficile. « Rien ne change aussi vite que les habitudes des hommes. » Il faut la situer exactement dans le temps, puis la limiter strictement dans l’espace. Aussi, dans cet ouvrage, n’est-il question de la vie des Romains que dans la ville par excellence, l’Urbs. Et ceux-ci appartiennent aux générations qui ont vu l’apogée de la puissance romaine, c’est-à-dire celles qui, nées vers le milieu du premier siècle de notre ère (Claude et Néron), ont pu voir les années de Trajan et d’Hadrien. Lire la suite

  p. 169-170

Hermann et Georg Shreiner : Villes ensevelies  ; Éditions Grasset, 1956 ; 280 pages - R. Bt.

Villes célèbres ou inconnues que les grandes vagues de l’histoire ont rasées et que les éléments ont fait parfois disparaître, « villes maudites, villes saintes, ports ensablés, cités ondines, capitales de l’Indus, de la Chine et de l’Asie centrale, centres commerciaux, champs militaires, sanctuaires religieux et cités de plaisir revivent dans cet ouvrage et nous livrent leurs secrets ». De Sodome et Gomore à Angkor, de Tiahuanaco [Bolivie] à Babel [Irak], de Palmyre [Syrie] à Ostie [Italie], de Tartessos [Espagne] à Ophir [?] et Timgad [Algérie], l’histoire renaît sous ces pages. Par le fait de ces résurrections la grande chaîne de la civilisation des hommes se renoue. ♦

  p. 170-170

Guy de Frondeville : Les visiteurs de la mer  ; Éditions Le Centurion, 1956 ; 246 pages - R. Bt.

L’exploration sous-marine n’a pas fini d’éveiller notre curiosité et notre goût de l’inattendu. Associant une grande culture à la passion sportive des plongées en scaphandre autonome, Guy de Fondeville nous entraîne dans les fonds des côtes tunisiennes. Flores et faunes sont étudiées en pleine vie, dans l’ambiance de leur comportement normal. Mais c’est la galère gréco-romaine de Mahdia que l’auteur et ses compagnons ont particulièrement explorée. « Ces pages sont le reflet des joies que m’a fait éprouver la découverte du monde sous-marin de Tunisie », dit-il. La joie en effet est partout dans ces récits, limpides, parfois poétiques et portant toujours le sceau de la précision historique. ♦

  p. 170-170

Ferdinand Lallemand : Maarkos Sestios. Journal de bord  ; Éditions de Paris, 1956 ; 250 pages - R. Bt.

Maakos Sestios, puissant homme d’affaires du deuxième siècle avant notre ère, était l’affréteur et propriétaire de l’épave romaine qui git, par 45 mètres de fond au large du Grand-Conclu (Marseille). C’est du moins la conclusion à laquelle est arrivée Ferdinand Lallemand, plongeur et. professeur d’archéologie navale. À partir de fragments divers il a reconstitué le voyage de ce « myriamphore » entre Delos et Marseille. Puis, fouillant les plus anciens documents, il a donné vie à ce grand homme d’affaires. Il ne lui restait plus, s’identifiant à son héros et mêlant l’érudition à l’imagination, qu’à refaire le journal de bord de Maarkos Sestios. C’est ce qu’il a fait pour notre plus grande satisfaction. ♦

  p. 170-171

Joseph Rovan : Le Catholicisme politique en Allemagne  ; Éditions du Seuil, 1957 ; 289 pages - R. Bt.

« Nous ne faisons pas d’histoire pour nous évader hors de notre temps, mais pour devenir capables d’assumer en pleine conscience la responsabilité qu’il remet entre nos mains », dit H.I. Marron, qui préface. Et il ajoute : « Si sérieux, si solide que soit ici l’effort de compréhension du passé, ce livre reste un livre engagé dans les combats de l’heure présente ». Il s’agit donc d’un ouvrage de combat. C’est l’histoire de la lutte du Parti démocrate-chrétien en vue d’obtenir la reconnaissance de ses droits. Lire la suite

  p. 171-171

Robert Jungk : Le Futur a déjà commencé  ; Éditions Arthaud, 1953 ; 248 pages - R. Bt.

L’emprise de la science sur l’homme va, tous les jours, s’accentuant. La science, par ses excès, menace l’humanité tout entière. Ce drame, que nous vivons et qui rend inquiétant l’avenir, ressort parfaitement des grands postes de ce livre : un empire sans frontière, la conquête de l’Espace, l’emprise sur l’atome, l’emprise sur la nature, l’emprise sur l’homme, l’emprise sur le futur. Une visite aux laboratoires d’une grande firme américaine chargés d’étudier et de réaliser les produits usuels qui seront proposés aux acheteurs en 1970 donne déjà le vertige. Que penser de la section de ces laboratoires qui œuvre pour l’an 2000 ? L’enquête de l’auteur s’est déroulée d’ailleurs exclusivement aux États-Unis car le présent, là-bas, c’est notre proche futur. Lire la suite

  p. 171-172

Charles-Henri Favrod : Une certaine Asie de Hong-Kong à Tel-Aviv  ; Société française du livre, 1955 ; 238 pages - R. Bt.

C’est une vaste étude plus qu’un reportage, que nous présente l’auteur. Pourtant « la manière » prenante du journaliste guide sa plume cependant que son esprit, largement informé, analyse et juge dans les domaines les plus divers et que les mouvements de son cœur nous rapprochent des foules visitées. Car il s’attache surtout aux hommes et c’est en cela que l’Asie qu’il décrit est « Une certaine Asie ». Elle s’étend des masses humaines des grands fleuves aux déserts dépeuplés, du coolie au bonze, du fakir au fellah ou au pionnier du Néguev. Tous ces êtres sont scrutés avec une chaude tendresse et situés dans ce qu’ils ont de permanent et de plus élevé. ♦

  p. 172-172

Jean Burnat : C’est d’Upont, mon impératrice  ; Éditions Amiot-Dumont, 1956 ; 254 pages - R. Bt.

Décrire certains aspects de l’histoire au travers d’un contemporain est un procédé bien connu. Faire écrire cette histoire par un personnage pittoresque, mais sot et souvent ridicule, est plus rare. Arriver à faire de ce témoin un être sympathique est un tour de force qui se trouve réalisé ici. Lire la suite

  p. 172-172

Revue Défense Nationale - Janvier 1957 - n° 143

Revue Défense Nationale - Janvier 1957 - n° 143

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Janvier 1957 - n° 143

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